Le développement d’un modèle d’affaires viable est une étape-clé en démarrage d’entreprise. Bien que le concept de modèle d’affaires puisse être facile à assimiler, c’est une toute autre paire de manches d’arriver à en développer un qui soit rentable et compétitif.

Contrairement à la croyance populaire, il ne suffit pas de réfléchir à son modèle d’affaires pour être en mesure de le développer. Encore faut-il le valider et le raffiner. En d’autres mot, développer un modèle d’affaires est un processus et une démarche de terrain.

Pour vous simplifier la vie, je vous propose 4 étapes simples pour développer votre propre modèle d’affaires. C’est parti !

Étape 1 : Élaboration multiple

Mettre sur pied un modèle d’affaires solide débute par une phase d’élaboration multiple. En des termes simples, cette phase se résume à laisser aller sa créativité afin de coucher sur papier les différents modèles d’affaires possibles. À cette étape, on ne se soucie aucunement de l’opérationnalisation des modèles d’affaires imaginés. L’objectif ici est de voir l’ensemble possibilités et non de valider en détails leur réalisme. Puisqu’il s’agit de la phase créative du processus, on veut éviter de se limiter ou de se censurer. À ce stade, toute idée est bonne.

Étape 2 : Confrontation du modèle d’affaires retenu

Cette seconde phase cherche à faire ressortir les défis d’opérationnalisation de chacun des modèles élaborés. Alors que la phase d’élaboration multiple ne s’intéresse pas à l’opérationnalisation des différents modèles proposés, il s’agit de l’objectif premier de la phase de confrontation.

Pour chaque modèle d’affaires, on note donc les défis de mise en oeuvre. Ensuite, on classe les modèles selon leur niveau réalisme. On conserve ensuite les plus réalistes et on rejette ceux qui le sont moins.

À cette étape, il est vital de se faire aider. On ne peut identifier seul tous les défis de mise en œuvre. Le vécu et l’expérience d’une autre personne est donc nécessaire pour avoir une analyse plus complète de la situation.

Étape 3 : La validation

Vient ensuite l’étape ultime : la validation. Alors que les deux premières phases visent à réfléchir aux différents modèles d’affaires possibles, la phase de validation vise à mettre à l’épreuve le modèle le plus prometteur.

Vous ne pourrez pas tester tous les modèles retenus en raison des ressources que cela implique. C’est pour cela que vous devez en retenir un seul et le déployer à petite échelle.

À cette étape, vous devriez avoir en main une offre à présenter au client, même si elle n’est pas finale. Parfois, l’offre présentée au client est encore en construction et c’est très bien ainsi ! On construit le modèle à mesure qu’on l’opérationnalise.

Étape 4 : Le pivot

En entrepreneuriat, il y a une seule certitude : ça ne se passera pas comme prévu ! Après avoir complété votre phase de validation, vous saurez ce qui fonctionne bien et ce qui fonctionne moins bien dans votre modèle d’affaires. Vous saurez quoi améliorer.

Ainsi, vous pourrez effectuer un premier pivot. Autrement dit, vous pourrez raffiner votre modèle d’affaires afin d’en faire une seconde version, revue et améliorée.

Les entreprises qui réussissent le mieux font en moyenne deux pivots au cours de leur existence. Cela implique que le modèle d’affaires devra être ajusté à deux reprises avant qu’il soit optimal. Il est donc souhaitable que le modèle d’affaires soit revu au fur et à mesure qu’il est déployé.

Une méthode simple, mais un travail complexe

Bien que ces 4 étapes puissent vous sembler simples à réaliser, sachez que le travail qu’elles impliquent est important. Également, des ressources devront être injectées lors de la validation et il est probable qu’elles ne soient pas récupérées dans le futur. Il est donc important de se préparer financièrement et psychologiquement au processus de développement d’un modèle d’affaires. Cela dit, gardez ça simple ! Évitez de voir trop grand en début de piste. Mettez rapidement en œuvre vos idées et apprenez de vos échecs. Voilà l’esprit de la démarche entrepreneuriale.